Le Collectif Désistance Asbl a eu l’honneur d’être reçu par les souverains belges et le couple présidentiel singapourien au Palais Royal.
Cette rencontre, organisée avec plusieurs acteurs de la société civile, mettait à l’honneur celles et ceux qui œuvrent pour l’intégration sociale de personnes en difficulté.

Le Collectif Désistance est né d’une rencontre improbable mais essentielle : celle de Maura Favento et Eleanor Carton-Nowicki, deux femmes issues de parcours différents, réunies par une même formation, une même école : le BAO Élan Vital. Dans cet espace d’apprentissage et de transformation, elles ont découvert non seulement le métier de coach, mais surtout une vision profonde de l’humain : celle qui voit dans chacun, même dans ses failles les plus douloureuses, une capacité de renaissance. Si Maura n’est aujourd’hui plus directement active dans le Collectif, elle en reste une cofondatrice dont l’élan initial continue de nourrir le projet.

> Rapport d’activité 2024 du Collectif Désistance (pdf)

À partir de cette rencontre est née une idée simple et audacieuse : amener le coaching, le développement personnel et professionnel auprès de jeunes en détention, là où le regard sur soi est souvent brisé, là où l’horizon semble trop lointain pour y croire encore. Très vite, à cette impulsion originelle se sont joints Tahar El Hamdaoui, Majid Otmani et Mouna Chouaten – également issue de BAO Elan Vital –, chacun apportant son énergie, sa vision et son engagement. Tous animés par une même certitude : changer le regard sur soi, c’est changer sa vie.

Le Collectif Désistance s’est ainsi construit comme une alliance de compétences, mais surtout comme une communauté humaine, traversée par la conviction que la réinsertion passe d’abord par une réappropriation intérieure de son pouvoir d’agir.

 

 

 

Mouna, Majid, Tahar et Malory

Dans l’univers carcéral, on parle souvent de discipline, de sécurité, de punition. Mais rarement d’humanité. Rares sont les espaces qui permettent à ces jeunes, femmes et hommes, enfermés physiquement et souvent psychiquement, de redevenir sujets de leur propre vie. Or, c’est justement là que réside la puissance du coaching : dans sa capacité à créer un espace où l’on peut oser se regarder autrement, où l’on peut déposer ses peurs, réinterroger ses croyances, retrouver du sens.

« Le plus grand enfermement n’est pas derrière les barreaux, c’est de croire qu’on n’a plus d’avenir. »

Eleanor Carton-Nowicki Co-fondatrice et coordinatrice

Le travail sur les croyances limitantes, la réconciliation avec son histoire, l’activation de son potentiel créateur… Autant de démarches qui ne sont pas un luxe, mais une nécessité vitale. Offrir ces outils aux détenus, ce n’est pas leur faire une faveur. C’est leur rappeler leur humanité.

Le Collectif s’appuie aussi sur des coachs extérieurs comme Abdul Karim Sangari (Alias AK), dont la présence incarne un pont vivant entre résilience, profondeur humaine et outils de transformation. Ex- élève devenu rapidement  trainer-coach au BAO Élan Vital, il vient à son tour toucher et éveiller les consciences, par sa parole, son parcours et son ancrage dans posture de coach et mentor incarné.

Coaching en milieu carcéral - collectif désistance
Abdul Karim Sangari (AK), Senior Trainer Coach BAO Elan Vital

Le coaching tel qu’enseigné chez BAO Elan Vital n’est pas une simple technique : c’est une posture, un art de croire en l’autre, même dans les contextes les plus rudes, même quand la société a cessé de croire. Dans l’univers carcéral, il devient un espace de liberté intérieure, un territoire où l’on peut redevenir auteur de sa vie malgré les murs, malgré le passé, malgré les assignations.

 BAO Élan Vital, loin de rester simple spectateur de cette aventure, a choisi de s’associer pleinement au projet :

À travers ce partenariat, notre école et le Collectif Désistance affirment une vision puissante : celle d’une réinsertion par la transformation intérieure, d’une société qui se reconstruit en misant sur les ressources invisibles de chacun sans exception.

Se connaître n’est pas une option. C’est un fondement. Et cela devrait commencer tôt, bien avant les murs, bien avant les failles. Aujourd’hui encore, l’enseignement classique laisse trop peu de place à cette exploration de soi. Comme si l’essentiel pouvait attendre. Et pourtant, n’est-ce pas là que tout commence ?

Parce que croire en la capacité d’un être humain à se relever, c’est déjà commencer à réparer quelque chose de plus grand que lui : notre lien à l’humanité tout entière.

Visite de la famille royale, ici à droite la trainer-coach Eleanor Carton-Nowicki Co-fondatrice et coordinatrice

> Collectif Désistance sur LinkedIn

Ensemble pour la réinsertion!

www.collectifdesistance.be

 04 juin 2025: Une grande soirée de levée de dons pour les associations de la région bruxelloise. (don Collectif Désistance)

Lien vers https://bruxelles.lanuitdubiencommun.com/


Bravo Eleanor et Mouna, merci pour l’article et pour votre implication sociétale.

Nous sommes responsables non seulement de ce que nous faisons mais aussi de ce que nous ne faisons pas!

Si nous pouvons empêcher quelque chose de mal d’arriver, sans sacrifier quoi que ce soit d’une importance comparable, alors nous avons une obligation morale de le faire (Peter Singer).

Cela rejoint ce que dit Chris Grayling, Secrétaire d’État à la justice (UK) :

“Si on ne s’implique pas dans la réinsertion d’un détenu, on s’implique dans sa récidive.”

Des mots forts qui nous incitent à faire la petite part du colibri en transmettant des outils pour contribuer au changement dans ce monde. Surtout dans des secteurs qui sont au coeur du “care”.

Faire de son mieux, ni plus ni moins. Accord Toltèque! Rendez-vous le 3 juin pour le Vitality Circle!

 

Daniëlle De Wilde, au nom de toute l’équipe BAO Elan Vital qui vous attend le 21 juin soir pour la célébration de nos 20 ans.

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